LA MOBILITE DURABLE, UN ENJEU POUR NOTRE EPOQUE
Une mobilité intelligente et sobre est un élément fondamental de l'aménagement du territoire. Elle a une incidence non négligeable sur le climat (gaz à effet de serre), sur le bien-être et sur le vivre ensemble.
Il ne suffit pas de mettre en exergue la seule mobilité douce : c'est toute une stratégie qui doit être déployée, réglant aussi la place de la voiture, la sécurité des usagers et des habitants, la multimodalité (qui consiste à pouvoir passer d'un mode de déplacement à un autre, en choisissant le plus adéquat), les voiries et leurs aménagements, le stationnement des voitures, mais aussi des vélos, les transports en commun…
Depuis 20 ans, les mentalités ont bien évolué et le plan communal de mobilité dont s'était doté la commune a bien besoin d'être revu. La complexité de ce sujet est telle que le recours à un bureau d'étude spécialisé, disposant du recul nécessaire semble incontournable.
Ci-après, quelques pistes à explorer et qui pourraient faire partie du cahier des charges de ce plan de mobilité.
Limiter l'emprise de la voiture, notamment dans les rues commerçantes, les zones résidentielles, à proximité des écoles et des équipements.
- en y limitant la vitesse. Nous proposons, dans les voiries étroites et commerçantes, de limiter la vitessese à 30 km/h et d'instaurer des tronçons en "rue cyclable" où les voitures ne peuvent dépasser les cyclistes;
- ailleurs, de réservant des espaces plus larges et sécurisés dédiés aux piétons (trottoirs, allées) et aux cyclistes (pistes cyclables) ainsi que des équipements de nature à favoriser la mobilité douce.
- A l'extérieur des agglomérations, Il nous semble souhaitable que des pistes cyclables confortables soient aménagées et à défaut suggérées. Quand c'est possible, les pistes cyclables soient isolées de la route par des haies;
- en privilégiant et/ou créant des espaces de stationnement et des poches de parking avant d'arriver à ces zones majoritairement piétonnes;
- en écartant au maximum le trafic de transit. Pour le plus long terme, un nouveau franchissement de la Lys au niveau de la station d'épuration serait un dossier à constituer et porter au niveau de l'Europe.
Favoriser l'usage du vélo dans la vie courante
- prévoir des parcs abrités, beaux et sécurisés pour vélos en centre-ville, mais auissi près des équipements, dans ou près des immeubles de logements…;
- veiller à ce que le logement locatif et acquisitif comprenne, en suffisance, des emplacements pour vélo;
- aménager une "autoroute à cyclistes" sécurisée traversant l'entité. Elle serait éclairée, équipée de haltes abritées avec bornes Wi-Fi, signalétique touristique…;
- aménager des voies douces en site propre, dédiées, selon l'usage, aux vélos et/ou aux piétons
Améliorer le confort des piétons et des personnes à mobilité réduite
- créer, quand c'est possible, des circuits piétonniers en site propre, confortables et éclairés notamment pour pouvoir accéder aux services, aux écoles, protégés des voitures, mais aussi des motos, des vélos électriques, des cyclos, des chiens agressifs…
- garantir l'accès des trottoirs et des voies piétonnes aux personnes à mobilité réduite (chaisards, poussettes…), notamment en y bannissant les distributeurs, sapins de noël, panneaux promotionnels et autres drapeaux lorsqu'ils constituent un obstacles
- sur n'importe quel cheminement piéton, on puisse trouver, sans trop de distance, des lieux de pause agréables
Favoriser l'usage des transports en communs
Les gens n'utilisent pas assez les transports en commun parce qu'ils sont insuffisants, pas toujours à l'heure, parfois surchargés, trop éloignés. Et ils le sont, notamment, parce que pas suffisamment utilisés.
Il faut, à tous les niveaux, briser ce cercle vicieux.
Au niveau local, plusieurs initiatives peuvent être prises :
- ne pas abandonner la "fonction" gare, mais la rendre plus accueillante et plus confortable
- conserver un local d'attente abrité, avec des sanitaires, favoriser la reconversion en locaux de service, ayant des synergies avec les transports en commun ou leurs usagers, prévoir des vélos en location ou en libre-service, y mettre en place des informations pour les visiteurs…)
- améliorer le confort de certains arrêts de bus
- prévoir au niveau communal une aide pour les personnes ayant des difficultés avec l'automatisation des guichets
Au niveau régional (Eurométropole), pourquoi ne pas encourager, à titre expérimental, une navette fluviale ?
Favoriser la multimodalité et le co-voiturage
La "multimodalité" (ou "mobilité intégrée") consiste à pouvoir passer aisément d'un mode de déplacement à un autre, en choisissant le plus adéquat
→ piéton → cycliste (vélos partagés)
→ cyclistes → transport en commun ou véhicule partagé (parcs abrités et sécurisés)
→ partage des véhicules (aire de covoiturage)
→ camions → péniche (plateforme multimodale)
→ etc…
Le covoiturage consiste à partager un véhicule avec d'autres usagers.
Bien étudiée, cette double démarche permet de limiter l'usage de la voiture (et des camions) et donc les gaz à effet de serre.
Pour favoriser la multimodalité et le covoiturage, des équipements bien étudiés peuvent aider :
- des parcs et consignes à vélos bien situés et en suffisance
- à proximité des accès à la RN58, des aires de covoiturage
- via le site internet de la commue ou via les réseaux sociaux, encourager et rendre plus aisé le covoiturage
- réaliser une démarche spécifique dans les zonings industriels et commerciaux, dans les écoles, pour mettre les usagers potentiels en relation.
Revoir la politique de création de parkings
- prévoir la création de place de parkings (voitures, motos, vélos) lors de la construction de nouveaux immeubles (logements, bureaux, services…). Soit en en prévoyant du parking dans l'immeuble, sur son terrain ou à proximité, soit à travers une cotisation finançant la création de poches de parkings et de parcs à vélos par les pouvoirs publics.
Cette dernière solution est à privilégier dans les rues commerçantes et les zones résidentielles. - éviter tant que possible les entrées de garages individuels dans les rues commerçantes : elles suppriment des places de stationnement. Leur préférer des stationnements et garages collectifs ou partagés;
- limiter et mutualiser les portes cochères. Celles-ci doivent contribuer à un aménagement cohérent et partagé des intérieurs d'îlot;
- dans les zones d'activités, privilégier la mutualisation des parkings