La mobilité "douce" est dans l'air du temps et, un peu partout, on fait des projets pour développer les chemins de promenade. Nous nous réjouissons de cette orientation. On assiste d'ailleurs à un réel engouement pour les circuits aménagés dans notre belle campagne.
Au Cadec, nous insistons sur les circuits "utilitaires", permettant d'aller à l'école, au travail et de faire ses courses partout dans l'entité, confortablement et sans recourir systématiquement à la voiture, favorisant ainsi de manière très concrète ce que l'on appelle l'indispensable transition écologique.
(voir quelques idées sur notre page thématique "Mobilité")
Réfléchir et faire des propositions dans ces domaines est en effet une des raisons sociales de notre association.
Pour un corridor cycliste entre Comines et Armentières
C'est dans cet esprit que nous voudrions mettre en exergue l'intérêt d'un "corridor" en site propre essentiellement destiné aux vélos, une épine dorsale cycliste confortable et sécurisée qui irait de Comines à Armentières (et au Bizet), reliant les écoles et les principales entreprises de notre entité.
Cette infrastructure est d'autant plus justifiée que les pistes cyclables le long des routes existantes sont souvent dans un triste état. Leur entretien et leur sécurité, qui dépendent, dans la plupart des cas, de la Région, ne sont pas assurés.
Le développement des vélos à assistance électrique constitue une justification complémentaire.
Nous pensons aussi que cet aménagement pourrait s'accompagner d'autres effets positifs : en bordant certains tronçons exposés de haies coupe-vent, on pourrait constituer à la fois un corridor écologique favorable à la biodiversité (l'infrastructure borde plusieurs espaces naturels) et un frein à l'érosion des sols.
Ce n'est pas forcément une utopie
L'assiette principale de cette voie cycliste existe déjà : l'ancienne voie ferrée Comines-Armentières.
Si elle est déjà aménagée en Ravel entre Comines et Warneton, elle n'est pratiquement pas accessible entre le Pont Rouge et Armentières.
Et en quelques (rares) endroits, elle a été "effacée".
Cependant, en consultant les plans cadastraux (https://eservices.minfin.fgov.be/ec(ad-w(eb/#/), on constate que l'assiette de l'ancienne voie ferrée est restée dans le domaine public.
La SNCB en est propriétaire et pratique, çà et là, une location à titre précaire.
Juridiquement donc, rien n'empêche de transformer (sous réserve de l'accord d'Infrablel) cette emprise en Ravel.
Nous sommes conscients qu'une réutilisation de l'emprise de cette voie ancienne voie ferrée, tombée en désuétude depuis belle lurette, pourrait poser ponctuellement quelques problèmes à certaines entreprises et/ou à certains agriculteurs.
Mais ces problèmes sont-ils sans solution ?
Le cas échéant on pourrait imaginer du remembrement ou des déviation ponctuelles pour ne pas hypothéquer lourdement l'exploitation correcte des surfaces agricoles ou industrielles impactées.
Légende de la carte
En mauve : l'ancienne voie de chemin de fer Comines-Armentières
En bleu : accès au Bizet-centr
1 : Ancienne gare du Pont Rouge
2 : Ancienne gare du Touquet
3 : Pont de fer sur la Lys
Et pour relier Le Bizet ?
Là aussi, un tracé exploitable existe entre le Touquet et le Bizet-Centre : le ruisseau des Rabecques (entre les Briqueteries et la réserve naturelle).
Une bande doit être laissée libre pour l'entretien, ce qui permettrait un accès cyclable au cœur du Bizet.
Bien entendu, des arrangements avec la Briqueterie et des aménagements seraient requis (notamment pour préserver un accès réservé à la Réserve), mais quel superbe circuit et quelle belle vitrine !
45 ans après la fusion de nos communes, il s'agit d'un objectif motivant. Cettes de longue haleine, mais de nature à améliorer vraiment la mobilité, la cohésion territoriale et donc le développement durable.
A étudier…
Bien entendu, un tel projet ne pourrait pas s'envisager sans une étude préalable de faisabilité (comprenant une étude de toutes ses incidences) et dans une large concertation avec les riverains. Mais le jeu en vaut la chandelle !
Dans la foulée, on peut rêver à la mise en place progressive d'aménagements sécurisant les passages dangereux.